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Le Bureau des Confessions - Chimères et Fragments de Vie.

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1 juillet 2004

Déménagement

Ce blog déménage...j'avais envie de pouvoir plus atrd garder ce blog et le relire au coin du feu. J'en ai donc installé un sur mon pc! Comme ça aucun risque de perdre mes messages...

Adieu petit blog.

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29 juin 2004

L'échéance...

L'échéance se rapproche...Chéri va bientôt partir. Je vais me retrouver toute seule dans notre petit chez nous. Seule. Seule face à notre vie. Seule face à ses meubles, face à tout ce qu'il a apporté à l'appart. J'ai l'impression qu'il va y avoir un grand vide. Vais-je arriver à revivre seule pendant ces deux mois? Vais-je arriver à supporter les soirées de solitude sans me morfondre? Suspens... Je vais essayer de prendre cela comme une pause. Une manière de me retrouver un peu moi-même. D'avoir un peu de temps à moi, rien qu'à moi. Une pause. Je vais peut-être un peu moins courir à droite à gauche. Allez c'est les vacances. Des vacances en allant bosser tous les jours comme si de rien n'était, mais des vacances car plus de temps libre pour m'occuper de moi. Après-demain, ce sera l'heure du départ. Comment cela va-t-il se passer?
28 juin 2004

Le Businessman

La quatrième planète était celle du businessman. Cet homme était si occupé qu'il ne leva même pas la tête à l'arrivée du petit prince.

-Bonjour, lui dit celui-ci. Votre cigarette est éteinte.

-Trois et deux font cinq. Cinq et sept douze. Douze et trois quinze. Bonjour. Quinze et sept vingt-deux. Vingt-deux et six vingt-huit. Pas de temps de la rallumer. Vingt-six et cinq trente et un. Ouf! Ca fait donc cinq cent un millions six cent vingt-deux mille sept cent trente et un.

-Cinq cent millions de quoi?

-Hein? Tu es toujours là? Cinq cent un million de... je ne sais plus... J'ai tellement de travail! Je suis sérieux, moi, je ne m'amuse pas à des balivernes! Deux et cinq sept...

-Cinq cent millions de quoi, répéta le petit prince qui jamais de sa vie, n'avait-il renoncé à une question, une fois qu'il l'avait posée.

Le businessman leva la tête:

-Depuis cinquante-quatre ans que j'habite cette planète-ci, je n'ai été dérangé que trois fois. la première fois ç'a été, il y a vingt-deux ans, par un hanneton qui était tombé Dieu sait d'où. Il répandait un bruit épouvantable, et j'ai fait quatre erreurs dans une addition. la seconde fois ç'à été, il y a onze ans, par une crise de rhumatisme. Je suis sérieux, moi. la troisième fois... la voici! Je disais donc cinq cent un millions...

-Millions de quoi?

Le businessman comprit qu'il n'était point d'espoir de paix:

-Millions de ces petites choses que l'on voit quelquefois dans le ciel.

-Des mouches?

-Mais non, des petites choses qui brillent.

-Des abeilles?

-Mais non. Des petites choses dorées qui font rêvasser les fainéants. Mais je suis sérieux, moi! Je n'ai pas le temps de rêvasser.

-Ah! des étoiles?

-C'est bien ça. Des étoiles.

-Et que fais-tu des cinq cent millions d'étoiles?

-Cinq cent un millions six cent vingt-deux mille sept cent trente et un. Je suis un homme sérieux, moi, je suis précis.

-Et que fais-tu de ces étoiles?

-Ce que j'en fais?

-Oui.

-Rien. Je les possède.

-Tu possèdes les étoiles?

-Oui.

-Mais j'ai déjà vu un roi qui...

-Les rois ne possèdent pas. Ils "règnent" sur. C'est très différent.

-Et à quoi cela te sert-il de posséder les étoiles?

-Ca me sert à être riche.

-Et à quoi cela te sert-il d'être riche?

-A acheter d'autres étoiles, si quelqu'un en trouve.

Celui-là, se dit en lui-même le petit prince, il raisonne un peu comme mon ivrogne. Cependant il posa encore des questions:

-Comment peut-on posséder les étoiles?

-A qui sont-elles? riposta, grincheux, le businessman.

-Je ne sais pas. A personne.

-Alors elles sont à moi, car j'y ai pensé le premier.

-Ca suffit?

-Bien sûr. Quand tu trouves un diament qui n'est à personne, il est à toi. Quand tu trouves une île qui n'est à personne, elle est à toi. Quand tu as une idée le premier, tu la fais breveter: elle est à toi. Et moi je possède les étoiles, puisque jamais personne avant moi n'a songé à les posséder.

-Ca c'est vrai, dit le petit prince. Et qu'en fais-tu?

-Je les gère. Je les compte et je les recompte, dit le businessman. C'est difficile. Mais je suis un homme sérieux!

Le petit prince n'était pas satisfait encore.

-Moi, si je possède un foulard, je puis le mettre autour de mon cou et l'emporter. Moi, si je possède une fleur, je puis cueillir ma fleur et l'emporter. Mais tu ne peux pas cueillir les étoiles!

-Non, mais je puis les placer en banque.

-Qu'est-ce que ça veut dire?

-Ca veut dire que j'écris sur un petit papier le nombre de mes étoiles. Et puis j'enferme à clef ce papier-là dans un tiroir.

-Et c'est tout?

-Ca suffit!

C'est amusant, pensa le petit prince. C'est assez poétique. Mais ce n'est pas très sérieux.

Le petit prince avait sur les choses sérieuses des idées très différentes des idées des grandes personnes.

-Moi, dit-il encore, je possède une fleur que j'arrose tous les jours. Je possède trois volcans que je ramone toutes les semaines. Car je ramone aussi celui qui est éteint. On ne sait jamais. C'est utile à mes volcans, et c'est aussi utile à ma fleur, que je les possède. Mais tu n'es pas utile aux étoiles...

Le businessman ouvrit la bouche mais ne trouva rien à répondre, et le petit prince s'en fut.

Les grandes personnes sont décidément tout à fait extraordinaires, se disait-il en lui même durant son voyage.

Antoine de Saint Exupéry, Extrait de Le Petit Prince, Chapitre 13.

24 juin 2004

Pause

Aujourd'hui je mets sur Pause.

Vous voyez comme les vieux magnétophones à cassettes. Ma mère en avait un que j'adorais...j'adorais m'enregistrer et m'écouter par la suite..peut-être la détresse d'une enfant unique qui n'avait ni frère ni soeur avec qui se chamailler. Donc voilà je m'enregistrais et je m'écoutais. Bien entendu ce que je faisais ne me plaisait jamais, alors je recommençais éternellement. Un peu plus tard, au primaire, je m'entrainais aussi à faire mes exposés avec ce vieux magnétophone. Ahhhh qu'est ce qu'on peut bêtement être nostalgique de vieilles choses.

Bref aujourd'hui je mets en pause. J'ai couru pendant trois jours, je suis complètement à plat et j'ai vraiment besoin de souffler.

A plus tard petit blog!

18 juin 2004

Liberté?

Est-on libre quand on est amoureux?

Depuis que je connais l'homme de ma vie, moi qui ai toujours voulu être indépendante, je me retrouve à vouloir lui appartenir...suis-je folle? Moi! Appartenir à quelqu'un? Il ne manquerait plus que cela! Mais d'un autre côté comment je le considère lui? Je sais qu'il est libre, qu'il peut prendre le large à tout instant. Mais en attendant, cet amour si fort qui nous lie me laisse à penser que nous sommes l'un à l'autre. L'amour nous lie l'un à l'autre...remarquez le terme...L'amour serait-il une aliénation? Je n'arrive pas à savoir...je me sens libre, je sais que je le suis, mais j'aime à penser que je ne le suis pas...

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18 juin 2004

Appartenir

Mon doudou, mon chéri
Mon amour
Mon amant, mon mari
Mon toujours
Des mots si doux
Mais qui m'effraient parfois
Je ne t'appartiens pas
Des mots si chauds
Mais à la fois si froids
Je n'appartiens qu'à moi

Jean-Jacques Goldman

17 juin 2004

Distance...

Aujourd'hui j'arrive à mettre un peu de distance entre tout ce qui m'arrive et moi-même...je prends du recul. Rien n'est grave tout se passe sans me toucher. Comme si je naviguais à vue dans le brouillard. Le reste n'est que brouhahas ininteressants, lointains....je prends la vie comme elle vient et j'essaie d'en profiter malgré les tours qu'elle me joue. Demain est un autre jour...
16 juin 2004

Saisir l'instant présent...

Le bonheur est une sorte d'archipel composé d'instants heureux. Entre ces îlots il y a de l'errance et de la solitude. Patrice Lepage

J'aime les gens pour leur talents à composer des instants rares et précieux comme des parfums anciens. Sophie Chauveau

Le tragique de la vie, c'est que nous ne savons guère tirer parti des instants favorables. Rex Desmarchais

La vie est une succession d'instants. Les vivre est réussir. Corita Kent

Pourquoi ne pas profiter immédiatement des plaisirs? Combien d'instants de bonheur ont été gâchés par trop de préparation? Jane Austen

Ecrire, c'est arrêter des parcelles d'instants pour les donner. Ecrire c'est déjà un peu arrêter le temps. Claude Péloquin

On ne vit en fait que pour quelques instants, intenses et privilégiés, le reste du temps on attend ces moments-là. Edgar Faure

Il faut boire jusqu'à l'ivresse sa jeunesse Car tous les instants de nos vingt ans nous sont comptés Et jamais plus le temps perdu ne nous fait face. Charles Aznavour

La vie est tout simplement un mauvais quart d'heure composé d'instants exquis. Oscar Wilde

 

16 juin 2004

Saisis au vol...

L'attente sur le quai du rer...

La satisfaction d'une réunion chez un client qui s'est bien passée.

Un délire avec un collègue.

L'odeur de l'herbe fraîchement coupée....le bruit de la tondeuse ausi.

Le calme d'une après-midi improductive, avant la tempête de la soirée boulot qui s'annonce...

 

Aujourd'hui je ne pense pas ni à l'avenir, ni au passé. Je saisis les instants présents.

15 juin 2004

Le jeu des sens

"La pluie tombe sans cesse, toute la nuit, les flammes diminuent pour ne plus ressembler qu'à des pois dont les fleurs brilleraient avec, en leur centre, un bourgeon violet. Le bourgeon se développe, mais plus la fleur diminue, plus sa couleur fonce, passant du jaune clair au rouge orangé. Soudain la lumière se réfugie sur la mèche de la lampe, l'obscurité devient plus épaisses, comme de la cire de bougie qui se fige, faisant disparaître la lumière tremblotante du feu. Tu te détaches du corps brûlant de femme endormi contre toi et tu écoutes la pluie qui crépite sur les feuilles des arbres. Le vent hurle tristement dans le vallon à travers les branches de pins. Le toit où est accrochée la lampe à huile commence à laisser passer la pluie qui tombe jusque sur ton visage. Tu te recroquevilles dans la chaumière faite de roseaux sêchés qui sert à surveiller la montagne. Tu sens une odeur de moisi, mais aussi une haleine parfumée."

Gao Xingjian, Extrait de La Montagne de l'Ame.

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